Chambre de Clio

Clio sema la vieille dame qui voulait la mener à sa chambre. Trop lente. Elle voulait au plus vite regagner sa chambre pour ne plus être soulée par le guignol qui maintenant commençait à la suivre. Il voulait quoi, lui ? Un ami ? Pas de chance, il n'employait pas la bonne méthode pour y parvenir. Si Leshger sentait la fumée de clope, elle le balancerait avec joie et aurait même sûrement la joie d'assister à la pendaison. C'est ce qu'il manquait d'ailleurs, au milieu de l'immense jardin: un gibet !

-Je préfère être Bambi que le tique qui le suce ! Dommage, on dit que les femmes ont plus d'aptitude pour cette chose là !

Sur un air de défi, elle entra dans la première chambre qu'elle trouva à l'étage et claqua la porte au nez de Dimitri. Se ravisant, elle l'ouvrit, regarda à droite, puis à gauche avant de l'empoigner par le col et de l'entraîner à sa suite. Refermant tout, elle s'assit sur le lit de la pièce. Il était immense et fait au carré. Les volets clos et l'odeur de la chambre prouvait que cette dernière était innocupée et certainement depuis fort longtemps. S'éccomodant parfaitement aux lieux, Clio décida d'y établir domicile. Au fond, elle manquait cruellement de compagnie et se sentit heureuse d'avoir trouvé quelqu'un tel que Dimitri. Il semblait au moins aussi associable qu'elle, et elle commençait à l'apprécier même si elle ne lui ferait pas sentir pour le moment.

-Tiens, reste maintenant que t'es entré. As-tu encore quelque chose à me dire avant de m'inviter à dîner ?

Machinalement, la jeune fille fouilla les lieux avant de tomber sur une immense penderie. la curiosité l'emporta, et elle l'ouvrit à la volée. A l'intérieur se trouvaient des habits d'une épouque lointaine, de grandes robes magnifiques et pourpres qu'on ne voyait que grâce aux trous des volets qui laissaient s'échapper de l'extérieur des rayons lumineux. Ciel, que c'étaient de belles étoffes !

-Laquelle tu préfères ?